Q-Ctrl développe Ironstone Opal, un système de positionnement sans besoin de satellites
La société australienne 
pourrait se trouver au coeur des futurs outils de positionnement, en complément ou en remplacement des traditionnelles solutions basées sur le GNSS (GPS, Galileo, Glonass, BeiDou, etc). Le fabricant espère que Q-Ctrl puisse être intégré dans les avions, les véhicules terrestres et les drones, porté par les innombrables cas de brouillages (GPS-denied) constatés sur les zones de conflits… et pas uniquement ! Parmi les investisseurs, on trouve Airbus, Lockeed Martin, Salesforce,
Comment ça fonctionne ?
Q-Ctrl a développé des solutions qui se passent des satellites GPS, faciles à brouiller, et potentiellement vulnérables par des atteintes aux constellations de satellites. Elles ne sont pas basées sur des centrales inertielles, qui perdent rapidement en précision. Elles ne reposent pas non plus sur des solutions basées sur la comparaison entre des bases de données de vues aériennes avec les images filmées par des caméras aériennes : elles sont aveuglées en cas de mauvaises météo, de vols de nuit et de terrains fortement modifiés. Ce sont les principes de fonctionnement de solution concurrentes comme Theseus (voir ici).
Q-Ctrl s’appuie sur la navigation MagNav : Magnetic-anomaly Navigation. Le principe repose sur la comparaison entre des mesures du champ magnétique et la cartes de anomalies magnétiques connues. Toute la difficulté consiste à améliorer les performances des magnétomètres et à réduire les interférences et le bruit. Q-Ctrl a travaillé sur des magnétomètres quantiques, de telle sorte qu’ils soient efficaces et précis.
C’est quoi, un magnétomètre quantique ?
Pour faire simple, c’est un magnétomètre basé sur le spin (moment cinétique) de particules subatomiques : les noyaux (protons ou isotope hélium 3) et les électrons de valence non appariés (ceux sur la couche la plus externe d’un atome). Les travaux de Q-Ctrl sont décrits dans cette publication. Perdu dans l’univers du quantique ? Q-Ctrl propose des explications (en anglais) ici.
Le résultat ?
Q-Ctrl assure avoir conçu une solution de MagNav opérationnelle, « 50x plus efficace qu’une alternative au GPS » comme la navigation inertielle. Elle repose sur « une suite logicielle complète intégrant un moteur cartographique et un moteur de navigation et de correspondance cartographique […] Le moteur cartographique comprend la modélisation des anomalies, le nivellement de la carte, la continuité ascendante et descendante, et la prédiction des effets temporels tels que la variation diurne et la météo spatiale. Le moteur de navigation et de correspondance cartographique inclut le débruitage de la plateforme, des filtres statistiques et des algorithmes de navigation ».
Le magnétomètre scalaire quantique de Q-Ctrl est compact, mais la solution Ironstone Opal de Q-Ctrl ajoute un magnétomètre scalaire quantique, un magnétomètre vectoriel, une centrale inertielle, une sonde Pitot, et un logiciel capable de mixer toutes les sources de mesures. Le tout peut être installé à bord d’un drone à voilure fixe, mais la solution ne convient pas (encore) pour un drone à voilure tournante, à moins d’être de très grand format.
En pratique, quelle est la précision ?
Elle semble encore loin de celle d’un GNSS classique : les mesures effectuées par Q-Ctrl montrent une imprécision de 180 en moyenne au sol et de 500 mètres environ à 1000 mètres d’altitude. Mais la solution de Q-Ctrl n’émet rien, elle n’est donc pas détectable, et elle résiste au brouillage GPS.
Mouai ça fait quand meme trés débat dans le mieux pricipalement parce que même si ce n’est pas « brouillable », les sources de champs magnétiques sont nombreuses… Donc même si on a un produit Quantique dopé à la blockchain ben ça fait pas tout ….
A voir si ça sort vraiment quelque chose ou ça restera une jolie promesse marketing