BetaFPV Pavo 20 Pro, le test d’un cinewhoop 3S à équiper en DJI O3
Le Pavo 20 Pro s’ajoute à la désormais imposante gamme Pavo du constructeur BetaFPV. C’est un cinewhoop : il est caréné pour réduire sa dangerosité, et il est capable de filmer en 4K pour des images de qualité très correcte sans besoin d’ajouter une caméra sportive de type GoPro.
Il est commercialisé sur le principe du BYOV, un acronyme qui signifie « Bring Your own VTX », « Ajoutez votre propre émetteur vidéo ». L’appareil donc livré prêt à voler, mais sans la partie indispensable d’un drone FPV : l’émetteur vidéo et sa caméra. C’est ce qui lui permet de passer entre les mailles du filet de la réglementation européenne – je vous en dis plus à la fin de cette chronique. C’est aussi ce qui lui permet d’être commercialisé à un prix léger.
La vidéo
Tour du propriétaire
Le Pavo 20 Pro repose sur une frame carbone sur laquelle sont greffés, vers le bas, le contrôleur de vol et les protections d’hélices, avec des vis en métal et des tubes en caoutchouc.
Sur la frame carbone, vers le haut, est vissée la structure qui accueille la caméra. Elle est montée sur des amortisseurs pour réduire les vibrations. Les protections d’hélices sont faites d’une seule pièce. Le tout mesure 13,5 x 13,5 x 4 cm (hors antenne).
La partie électronique ?
Le Pavo 20 Pro repose sur le contrôleur de vol F3 2-3S 20A AIO FC V1, basé sur un processeur F4, flashé avec Betaflight 4.5.0, comprenant 5 UART, une Blackbox de 16 Mo, un ESC 4 en 1 de 20A en BB5R1 Bluejay 48K, un condensateur et un récepteur radio ExpressLRS 2,4 GHz sur l’UART3.
Pour brancher le contrôleur de vol sur un ordi, il n’y a pas de connecteur USB-C. A la place, on trouve un connecteur propriétaire petit format, à utiliser avec un câble USB-C fourni dans la boite par BetaFPV.
L’antenne ExpressLRS, de type brin en métal, est fixée sur le côté du contrôleur de vol, de telle sorte qu’elle se déploie dans la protection d’hélices. Un câble avec un connecteur pour brancher un DJI O3 Air Unit est fourni installé, prêt à l’emploi.
La partie mécanique ?
Les moteurs sont des brushless Lava Series 1104 à 7200KV positionnés en push (vers le bas), pour des hélices tripales de 2,2 pouces Gemfan GF 2218. Les moteurs tournent dans le sens inverse de celui par défaut sur Betaflight. Ils sont fixés au contrôleur de vol avec des connecteurs.
C’est une bonne nouvelle : il sera facile de les remplacer, sans besoin de vous armer d’un fer à souder. Et sans démonter la structure, d’ailleurs, puisque les connecteurs sont accessibles depuis l’extérieur de la frame.
Réglages d’ExpressLRS ?
J’ai choisi d’appairer le récepteur ExpressLRS et ma radiocommande avant de monter le boitier DJI O3. L’idée est d’éviter une surchauffe et de devoir ventiler le drone pendant la manipulation. Vous pouvez allumer et éteindre 3 fois le drone pour lancer la procédure de bind. Mais j’ai préféré, comme d’habitude, indiquer ma binding phrase. Il suffit d’allumer le drone et d’attendre une minute.
Le récepteur met en place un point d’accès wifi, auquel il suffit de se connecter avec le mot de passe expresslrs. Le récepteur est flashé en ELRS 3.3.0. J’ai simplement indiqué ma binding phrase, il s’est appairé avec ma radiocommande Pocket de Radiomaster en ExpressLRS 3.3.1. Il est possible aussi de reflasher le récepteur dans une autre version via ExpressLRS Configurator, en cible BETAFPV 2.4GHz AIO RX – mais je n’ai pas eu besoin d’en faire l’expérience.
A noter que BetaFPV recommande de désactiver le récepteur ExpressLRS si vous désirez utiliser le récepteur intégré dans le DJI O3 Air Unit. La raison ? C’est le risque d’interférences entre le module ELRS et le module DJI. C’est un peu casse-pieds à faire : il faut dessouder un composant sur le contrôleur de vol. J’ai donc choisi de privilégier la liaison ExpressLRS.
Le bonus du Pavo 20 Pro ?
C’est un bandeau LED fourni dans la boite ! Il est à installer si vous le désirez. Rien de plus simple : il faut trouver la prise à 2 pins d’alimentation, la brancher au bandeau, retirer la protection de sa bande autocollante, et coller le bandeau sur la partie extérieure des protections d’hélices.
Il y a un excédent de bandeau, qu’il faut couper avec des ciseaux. Il faut tout de même prêter attention à faire débuter le bandeau au bon endroit par rapport à la taille de câble d’alimentation. Sur la durée, l’autocollant finit par fatiguer, j’ai du ajouter un peu d’adhésif double face pour fixer à nouveau la partie près de l’alimentation.
Installation du DJI O3 ?
La procédure est prévue pour être simple : le boitier O3 est à placer dans la structure livrée avec le Pavo 20 Pro. La caméra est à fixer à l’avant avec 2 vis (ou 4 pour un meilleur maintien). Le DJI O3 est à installer dans la partie arrière, aux dimensions exactement prévue pour cela. Pas de soudure : l’installation est effectivement très simple.
BetaFPV fournit 2 antennes dipôles pour remplacer celle, assez volumineuse, de DJI. Au fil de mes essais avec différents drones, j’ai noté que celle d’origine offre de bien meilleures performances que des dipôles. J’ai donc choisi de laisser l’antenne de DJI en place, malgré un petit surpoids.
La mise en place complète du DJI O3 est donc sans aucune difficulté : il faut visser la caméra, insérer le boitier O3, et simplement glisser l’antenne dans le guide de la structure, prévue pour cela. Le montage se termine avec 4 vis à fixer sous les supports en caoutchouc. Simple et efficace, sans autre outil que 2 tournevis.
Réglages de Betaflight ?
BetaFPV s’est occupé de la plupart des réglages, notamment les PID et les rates, les UART pour ExpressLRS et DJI O3.
Il ne reste donc plus qu’à configurer les boutons et inters de la radiocommande pour armer, changer de modes de vol, gérer le failsafe, le Flip Over After Crash. Le dump des réglages d’usine, au cas où, est disponible ici.
L’alimentation ?
Elle repose sur un connecteur XT30 qui passe à l’arrière de la protection d’hélices. La batterie est à placer sous l’appareil, avec des guides prévus pour la batterie 3S 550 mAh de BetaFPV, qui mesure 2,9 cm de largeur.
Ces guides sont parfaits pour maintenir la batterie dans la bonne position, mais ils ne la fixent pas : il faut un strap, fourni par BetaFPV. Il y a en revanche 2 patins en caoutchouc qui évitent à la batterie de glisser.
J’ai principalement utilisé des batteries 3S LiHV Lava 550 mAh 75C de BetaFPV sur le Pavo 20 Pro. Le câble d’alimentation avec sa prise XT30 est un peu juste en longueur, il lui manque sans doute un petit centimètre. Il faut donc tirer dessus et placer la batterie légèrement vers l’arrière pour réussir le branchement.
L’avantage, c’est ce câble ne bouge pas d’un poil en vol. Le risque, c’est qu’à force de tirer sur le câble XT30, les soudures du côté du Pavo 20 Pro soient fragilisées et finissent par lâcher.
Le poids ?
Le Pavo 20 Pro équipé du DJI O3, de sa caméra et de l’antenne d’origine de DJO est à 113,4 grammes. Avec une batterie Lava 3S 550 mAh, il passe à 156,2 grammes en ordre de vol. Soit très largement sous la barre des 250 grammes…
Premier décollage
Le Pavo 20 Pro décolle facilement, sans peiner, avec un volume sonore plutôt réduit. Le comportement de l’appareil est particulièrement agréable : il vole comme sur un rail en Acro. Il est très réactif, punchy, beaucoup plus en tous cas que le Pavo 20 d’origine (voir le test ici) ou le Pavo 20 Pocket (voir le test ici). Il se rapproche beaucoup du Pavo 25 V2 (voir le test ici), un appareil pourtant en 4S.
C’est parfait pour pratiquer des vols rapides en présence d’obstacles. D’ailleurs pousser les gaz permet de grimper vite et fort, à tel point qu’on croirait presqu’il est animé par une batterie 4S. Les moteurs de ce modèle donnent pleine satisfaction…
Je n’avais pas prévu de me lancer dans des dives, mais l’appareil les suit plutôt bien, y compris à la remise des gaz, sans propwash. A la différence d’un 4S, en revanche, les fortes sollicitations du throttle donnent un coup de massue à la batterie.
En intérieur, il se comporte bien, ses réactions sont vives sans pour autant rendre le pilotage difficile. Mais j’ai réduit la valeur Centre Gaz dans Betaflight pour éviter qu’il soit trop plat à mi-gaz et brusquement réactif quand on pousse le throttle. Si vous volez principalement en intérieur, mieux vaut augmenter le throttle limit, ou réduire le throttle middle en ajoutant de l’expo, selon votre préférence.
BetaFPV a bien travaillé ses réglages des PID, et vous pouvez encore les affiner si vous êtes expert des données issues de la Blackbox, puisque le Pavo 20 Pro dispose d’une mémoire de 16 Mo.
Pour ma part, je n’ai pas eu besoin de faire quoi que ce soit ! L’appareil m’a suivi dans des vols dans de grands espaces, dans des sous-bois en présence de beaucoup d’obstacles, à petite vitesse pour des prises de vues lentes, à grande vitesse sur des lignes à proximité du relief.
Voler au travers de la végétation est un petit bonheur, d’autant que la protection d’hélices est permissive pour des touchettes dans les arbres. Et face à des vents forts ? Pas de surprise : le Pavo 20 Pro est à la peine, ses moteurs 3S ne sont pas suffisants pour contrer un vent trop fort.
Cela dit, j’ai été positivement étonné : il permet tout de même de décoller et de voler, même s’il s’épuise (surtout sa batterie) face au vent et file à toute vitesse vent dans le dos. Lors de mes essais sur le mont Salève en Haute-Savoie, il s’est comporté de manière satisfaisante avec des vents indiqués à 60 km/h !
Le Pavo 20 Pro reste un nano drone FPV, il est beaucoup balloté quand il y a du vent. Ce n’est pas bien grave puisque le pilotage n’est pas impacté. Quel impact sur les vidéos stabilisées ? Je vous en parle un peu plus loin.
La portée ?
Je n’étais pas très confiant sur la portée radio ExpressLRS : l’antenne filaire ne permet pas une liaison optimisée. Cachée dans la structure et les protections d’hélices, masquée par la batterie et dans un environnement radio dense : ce sont des conditions parfaites pour des parasites et perturbations.
Pourtant je n’ai expérimenté aucune perte de liaison, l’indicateur LQ est resté sur des valeurs rassurantes. Dommage tout de même que BetaFPV n’ait pas choisi d’ajouter une antenne plus efficace, d’autant qu’elle aurait pu être fixée sur les guides de la structure d’hébergement du boitier O3.
La bonne liaison invite à partir un peu loin. Ce que permet le retour vidéo O3 (pour peu que vous l’ayez boosté illégalement en FCC). Au vu de la taille du Pavo 20 Pro, la distance réglementaire (qui se limite au vol en vue directe de l’observateur) est très vite dépassée. Il faut simplement prêter attention à la tension de la batterie pour être en mesure de revenir d’un vol qui part loin. Mais l’avantage de cette belle portée, c’est qu’elle permet aussi et surtout une pénétration des obstacles très satisfaisante pour des vols en sous-bois et en indoor.
Les vidéos stabilisées ?
Puisque le Pavo 20 Pro est un appareil petit format, avec une forte prise au vent, c’était prévisible : il gigote en vol. Mais ce sont des oscillations que la fonction de stabilisation Rocksteady du DJI O3 est capable de gommer sans introduire de flou. Même constat en stabilisant des vidéos shootées sans Rocksteady, en FOV Large, avec l’aide de l’outil logiciel open source Gyroflow !
A cela s’ajoute la structure qui accueille le boitier O3, montée sur des amortisseurs en caoutchouc, qui étouffe les vibrations de type Jello. Le résultat est très convaincant : même sans filtre ND, même par vent fort, l’image est exemple de Jello ! C’est très agréable…
En combinant la stabilisation des images avec le mode D-Cinelike en 10 bits pour un travail de la colorimétrie en post-production et des réglages de la caméra (ISO, obturation, FOV), on peut obtenir de très belles images !
Oui mais…
Si vous placez la caméra sur le trou de vissage bas et que vous filmez en FOV UltraLarge avec DJI O3, vous allez voir les protections d’hélices en bas de l’image (celle enregistrée à bord, le problème n’apparait pas dans le retour vidéo).
Les solutions pour éviter cela ? Il est possible d’augmenter l’angle de la caméra, mais il faut le pousser assez loin, trop pour des vols lents en indoor. Il est possible de passer en FOV Large ou Normal, mais c’est un peu frustrant quand on désire profiter de l’effet de vitesse en UltraLarge. Enfin il est possible de visser la caméra O3 sur le trou du haut, mais elle devient beaucoup plus exposée aux chocs (et d’ailleurs ce trou n’est pas prévu pour ça).
Si vous parvenez à ne pas avoir les protections d’hélices dans la caméra, alors vous pouvez revenir de vol avec de belles images. Ce qui vous évite de devoir ajouter une action cam sur le Pavo 20 Pro… et tant mieux ! Car de toutes manières, il serait en difficulté pour porter une GoPro même de type naked – au mieux il pourrait embarquer une Insta360 GO 3 ou GO 3S, au prix d’une autonomie réduite.
La solidité
Encouragé par l’excellent comportement du Pavo 20 Pro, j’ai tenté des passages en force en sous-bois, des vols plus engagés. La punition, avec mes talents de pilotes, est rapide : j’ai crashé l’appareil à de nombreuses reprises, et fort.
La protection d’hélices est particulièrement résistante. La caméra est un peu en retrait, donc protégée en partie des chocs sur l’avant.
Ce sont les hélices qui ont finalement le plus souffert ! Toutes ont fini par être tordues sur leurs extrémités. Attention, cela peut entrainer un frottement avec la batterie ! Deux ont été totalement arrachées, ne restait que la partie centrale. Les retirer et les remettre est facile, il n’y a pas de vis.
Mais il faut veiller à les enfoncer au maximum, sans quoi elles frottent sur la batterie ! A noter qu’il y a un espace suffisant entre les extrémités des hélices et la paroi des protections pour éviter que les deux se touchent en cas de chocs fort capable de déformer la structure – laquelle, à vrai dire, bouge très peu.
L’autonomie ?
La promesse de BetaFPV, ce sont des vols qui peuvent atteindre 6min40. Autant dire que cette valeur est extrêmement optimiste. Avec la batterie Lava LiHV 550 mAh de BetaFPV, pour des vols très doux sans jamais solliciter les gaz, le Pavo 20 Pro est capable de voler pendant 4min30.
Mais l’autonomie réelle, avec quelques coups de throttle, plafonne plutôt à 3min40. En le poussant fort, elle passe sous la barre des 2 minutes. Ce n’est pas formidable, mais cela reste correct pour un cinewhoop 3S, généralement suffisant pour réaliser une séquence de prises de vues.
Peut-on utiliser d’autres batteries que les Lava 550 de BetaFPV ? Bien sûr, mais aucun des modèles dont je disposais n’a fait mieux que celles de BetaFPV. Et des batteries de plus de 550 mAh ? Ce n’est pas forcément une bonne idée, en tous cas avec les modèles dont je disposais de Tattu, GnB et BetaFPV (LiPo classiques).
La raison ? Si vous utilisez une batterie de plus de 550 mAh, il est probable qu’elle mesure plus de 2,9 cm de largeur. Dans ce cas, elle dépasse des guides, qui mesurent de 7 mm de hauteur. On peut toujours installer, la batterie, mais de travers et ce n’est ni pratique ni sécurisant. D’autant plus que le surpoids ne permet pas de gain en autonomie, et réduit la réactivité du drone.
Les batteries de moins de 550 mAh réduisent aussi l’autonomie. Voilà pourquoi je n’ai finalement quasiment utilisé que des batteries Lava 550 mAh de BetaFPV.
Le bandeau LED ?
Je vous recommande d’installer cet accessoire fourni dans la boite, qui s’allume en bleu. La première raison, c’est parce qu’il joue un rôle d’amortisseur contre les chocs sur les protections d’hélices.
La deuxième, c’est qu’il permet de localiser très rapidement le Pavo 20 Pro lorsqu’il est crashé en forêt ou dans des herbes (si bien sûr il est encore alimenté).
La troisième, c’est qu’il est très lumineux, pour un effet assez sympa en vol même avec une belle luminosité – et pourtant je ne suis pas amateur de drones façon sapin de Noël.
La quatrième, c’est que l’allumage et l’extinction sont pilotables via la radiocommande, vous pouvez donc choisir de l’allumer ou pas, y compris en vol. La cinquième et dernière raison, c’est qu’il est fourni gratuitement ! A noter que BetaFPV commercialise des bandeaux d’autres couleurs.
Les regrets ?
Les ESC ne bippent pas à la demande – heureusement que le bandeau LED permet de retrouver l’appareil assez rapidement. Le câble d’alimentation, nous l’avons vu, est un peu court, et le guide de batterie invite à n’utiliser que les batteries Lava de BetaFPV (un coup de cutter et c’est oublié, cela dit).
Le fil d’alimentation du bandeau ne tient pas bien dans la protection d’hélices, il est recommandé de le fixer avec un peu d’adhésif. Le strap de la batterie passe parfois dans les hélices si vous ne placez pas correctement son extrémité dans la structure des protections d’hélices, il finit par être endommagé.
Il arrive que les protections d’hélices apparaissent à l’image. Pour éviter cela, il faut au choix éviter le réglage O3 UltraLarge, ou incliner la caméra de plus de 30°, ou la surélever dans les trous de montage (au risque de l’exposer un peu plus aux chocs).
Les hélices souffrent beaucoup, il est recommandé d’en acheter, les 4 fournies en spare dans la boite sont vite utilisées. Avant chaque vol, il est important de vérifier les extrémités de ces hélices : lorsqu’elles sont pliées, elles risquent de toucher la batterie.
Faut-il l’acheter ?
Oui, Le Pavo 20 Pro est sans doute l’un des cinewhoops les plus efficaces, le meilleur que j’ai pu tester dans la catégorie des drones 3S. Il est parfaitement réglé en usine, parfait pour revenir avec de belles images sans jamais souffrir de Jello, même sans filtre ND. Il est solide, ce qui rassure quand on vole en présence d’obstacles.
Son prix est plutôt léger, il est proposé à 95 € directement chez BetaFPV (hors port, hors taxes), c’est là que je l’ai acheté. N’oubliez pas qu’il faut tout de même lui ajouter un boitier O3 Air Unit de DJI.
La minute réglementaire
Le Pavo 20 Pro vendu sans DJI O3 est à considérer comme un drone construit à titré privé, de moins de 250 grammes et qui ne peut pas voler à plus de 19 m/s (68,4 km/h). Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :
- Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1 moins de 250 grammes.
- Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur le Pavo 20 Pro avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
- Il n’est pas nécessaire de suivre la formation A1/A3 en ligne, ni de passer et réussir l’examen en ligne. Mais c’est recommandé pour prendre connaissance de la réglementation, à laquelle cet appareil est tout de même soumis, bien qu’il pèse moins de 250 grammes ! Car si en intérieur vous faites ce que vous voulez (avec l’accord de l’occupant des lieux), vous devez respecter de nombreux requis en extérieur (à lire ci-dessous) :
Vous pouvez voler jusqu’à 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre.
- Il faut voler en vue directe du pilote. Dans le cas des vols FPV avec le casque d’immersion, vous devez être assisté d’un observateur qui conserve le drone en vue directe et vous donne des indications pour qu’il le reste pendant toute la durée du vol. L’observateur n’a pas besoin d’être formé au pilotage, sa tâche se cantonne à son rôle d’observation et d’indication.
- Il est interdit de voler de nuit.
- Vous pouvez voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
- MAIS attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France. Pas question, donc, de voler sur une place, dans un parc, un stade, une fleuve, s’ils se trouvent en agglomération !
Il est possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux et s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
- Vous pouvez survoler des personnes isolées.
- Il est interdit de survoler un rassemblement de personnes.
- Le largage de charge est interdit.
- Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
Il faut respecter les zones interdites de vol, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
- Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
- Il est interdit de voler dans les zones d’évolution des services de secours.
- Il faut respecter les zones interdites de prises de vue (ZICAD).
Fin de la minute réglementaire.
Chouette, merci pour ce test Fred ! C’est pour celui-ci que j’ai craqué finalement plutôt que le Cinehawk Mini, mais je voulais avoir ton avis dessus 😁
@ RKTF : Le Emax est très bien, mais le Pavo 20 Pro est plus agréable pour partir léger en balade avec ses batteries 3S. Je me suis fait vraiment plaisir avec cette bestiole ! 🙂
Bonjour Fred
Merci pour ton test
Je l’ai commandé en Crossfire.
Penses tu qu’il faut dessouder l’elrs intégré à la FC comme pour le 03?
@ Jérôme : Théoriquement oui parce que ce sont 2 liaisons radios qui émettent très proches l’une de l’autre avec un risque de parasitage.
Théoriquement non parce que l’ELRS intégré est en 2,4 GHz et Crossfire en 868 MHz.
Je dirais : fais des essais sur des vols sans risque en mettant la liaison radio en difficulté (obstacles, distance sans besoin de voler), et regarde comment ça se comporte. Si tu appliques le principe de précaution, dessoude…
Merci pour ta réponse.
Je te tiendrai informée des tests que j’effectuerai .
@ Jérôme : Thxxxx 🙂
Salut Fred, actuellement à la recherche d’un nouveau cinewhoop, tiens-tu toujours le tableau comparatif de ces modèles svp ?
Je vois aussi que le tag cinewhoop n’est pas présent dans les derniers articles test de ces modèles, dommage pour la recherche, c’est plus compliqué.
@ Alex : Je suis désolé, j’ai arrêté de maintenir ce tableau, il était à la fois trop gros, et en même temps pas assez exhaustif 🙁
Pour le tag, oui, je vais veiller à l’ajouter, tu as raison !
Bonjour Fred
Petit retour sur mes tests du pavo 20 pro en crsf, sans dessouder les composants.
J’ai eu des RX loss et un failsafe.
J’avais un autre RX en spare je l’ai remplacé et plus de RX loss.
RX défectueux ou obsolète ???
Je le testerai sur un autre quad pour voir si sans le récepteur intégré sur la FC il fonctionne bien.
J’ai un gros doute 😅.
Bonne soirée
Jérôme
@ Jérôme : Hmm, ça mérite de continuer les essais, même si c’est un peu pénible de devoir transplanter le récepteur à chaque fois 🙁
Hello ! J’ai arrêté le drone fpv avec le qav210 😅 je souhaitais revenir sur un cinewhoops. Fred tu proposes quoi comme achat de lunettes et de RC avec ce cinewhoops pour reprendre ?
@ Romain : Sur un cinewhoop, je dirais une radio ExpressLRS et un casque DJI Goggles 2… L’alternative, c’est du Walksnail de Caddx.