BetaFPV Pavo 20 Pocket, le test d’un cinewhoop destiné aux débutants en FPV

pavo 20 pocketLe fabricant chinois BetaFPV est spécialisé dans les tinywhoop et les cinewhoop, autrement dit les petits drones FPV. Le Pavo 20 Pocket s’inscrit dans la gamme Pavo, qui décrit des cinewhoop, des appareils capables de revenir de vol avec de belles images. 

Comme les autres modèles, il est livré sans le matériel de retour vidéo : ni caméra ni émetteur. Mais il est prévu et prêt pour accueillir un DJI O3 Air Unit et sa caméra avec la promesse d’un montage sans aucune soudure. Le modèle Pavo 20 Pocket est surtout destiné à séduire les pilotes débutants. Car plutôt que l’habituel firmware Betaflight, l’appareil est équipé avec un firmware spécial qui se distingue par sa simplicité d’usage et la prise en charge de capteurs pour assister le pilotage.

Une vidéo

Tour du propriétaire

Le Pavo 20 Pocket mesure 9 cm de diagonale de moteur à moteur, et 12,7 x 12,7 x 5,3 cm. Il repose sur une structure carbone agrémentée de protections d’hélices en plastique.

Le contrôleur de vol est un LF2 Pavo v1.0 de BetaFPV, pour le moment absent de la boutique du constructeur. Il repose sur un processeur F405, couplé à un ESC 4 en 1 dont les caractéristiques ne sont pas décrites par BetaFPV. 

Suite du tour

Les moteurs sont des 1103 à 1100KV (mais sans aucune inscription sur la version que j’ai testée), branché sur le contrôleur de vol avec des connecteurs – donc faciles à changer. Les hélices sont des tripales de 2 pouces Gemfan 2023. Elles tournent dans le sens inverse de celui habituel sous Betaflight. 

Sous l’appareil se trouvent 2 capteurs. Celui de gauche semble un laser de type ToF (Time of Flight) pour mesurer la hauteur par rapport au sol, celui de droite est une caméra verticale destinée à détecter les mouvements. BetaFPV assure qu’il y a aussi un baromètre altimétrique à bord.

Sous l’appareil encore se trouve un connecteur. BetaFPV fournit un adapteur pour la connexion sur une prise USB-C. Il servira probablement à effectuer des mises à jour du contrôleur de vol – mais le manuel ne décrit pas la procédure.

Alimentation ?

La batterie est à insérer sous l’appareil, dans une trappe de 1,62 x 1,4 cm, et à brancher avec un connecteur BT3.0. C’est un nouveau format de BetaFPV, incompatible avec les autres types de connecteurs.

Ces caractéristiques imposent, en tous cas pour le moment, l’usage de la batterie 2S LiHV 550 mAh 75C de BetaFPV, équipée d’une prise BT3.0. Ca tombe bien, BetaFPV en fournit 2 avec le Pavo 20 Pocket. 

Fin du tour

Dans la boite encore, le constructeur fournit un support pour intégrer un boitier O3 Air Unit de DJI et sa caméra. Il est à monter sur des amortisseurs, intégrés dans la structure. BetaFPV fournit la visserie et même deux antennes dipôles plus légères que celle de DJI.

La partie radio ?

Le Pavo 20 Pocket est équipé d’un récepteur radio ExpressLRS en 2,4 GHz, dont on ne voit pas l’antenne. Sur la version du drone que j’ai testé, il était flashé en version 3.3.0. Vous pouvez utiliser la méthode de l’allumage extinction 3 fois et lancement de la procédure de bind sur la radiocommande.

J’ai préféré la méthode de la binding phrase. Il est préférable de faire ceci avant d’avoir installé le O3 Air Unit, cela permet d’éviter sa surchauffe. Car il faut alimenter le Pavo 20 Pocket : au bout d’une minute, le récepteur radio crée un point d’accès wifi. 

Il suffit de se connecter au point d’accès wifi (mot de passe expresslrs), de pointer un navigateur web sur l’url 10.0.0.1 pour accéder à la page de réglages. J’ai simplement indiqué ma binding phrase : le récepteur s’est immédiatement connecté ma radiocommande Pocket de Radiomaster en ExpressLRS 3.3.1. Il est possible aussi de reflasher le récepteur dans une autre version, en Generic ESP8285 2,4 GHz, avec ExpressLRS Configurator – mais je n’en ai pas fait l’expérience.

Installer le O3 Air Unit

Il faut tout d’abord changer l’antenne d’origine pour celles fournies par BetaFPV, en retirant la réglette de maintien. Placer le O3 Air Unit et la caméra dans la structure en plastique est facile, rapide.

BetaFPV fournit un câble de connexion avec un connecteur prêt pour le O3 Air Unit, il suffit de le brancher – et la promesse d’absence de soudure est tenue. Il ne reste plus qu’à visser le tout sur le Pavo 20 Pocket. Une fois en place, le O3 Air Unit est bien exposé aux flux d’air pour éviter la chauffe en vol, son connecteur USB-C et sa trappe microSD sont facilement accessibles. 

Le poids ?

En ordre de vol, le Pavo 20 Pocket pèse 124,8 grammes. L’appareil nu avec sa visserie pèse 59,1 grammes, la batterie ajoute 29,4 grammes et le Air Unit avec sa caméra et les antennes de BetaFPV pèse 36,3 grammes. 

L’OSD ?

Le Pavo 20 Pocket se distingue avec un OSD minimaliste, à l’opposé de la complexité que l’on peut atteindre (si on le désire) avec Betaflight. Une fois le O3 Air Unit appairé avec le casque DJI et l’appareil alimenté, le retour vidéo apparait avec quelques données de télémétrie.

Il y a la tension de la batterie, la durée de vol, le mode de vol et la réactivité. Et ? Et c’est tout. L’absence d’indication de la hauteur laisse supposer qu’il n’y a pas de baromètre altimétrique (ou alors il est dommage qu’il ne soit pas utilisé).

Les réglages ?

L’OSD permet d’accéder aux réglages du Pavo 20 Pocket. Là encore, la dotation est spartiate ! Pour accéder aux réglages, il faut pousser le joystick de gauche vers la gauche et le joystick de droite vers le haut. C’est le procédure pour le mode 2 (gaz à gauche). En mode 1, il faut pousser le joystick de gauche vers la droite et le joystick de droite vers le haut-gauche.

L’écran affiche Config, Option, Save et Exit. Dans Config, on a la possibilité d’activer ou désactiver le capteur ToF pour mesurer la hauteur de vol, la caméra optique pour figer le drone en place et une LED. Une autre option est Cali, qui permet de lancer le calibrage de l’appareil pour, selon BetaFPV, corriger une éventuelle erreur de remise à plat automatique du drone.

Le menu Option contient Cali Pro et Reset, qui sont indiqués comme non utilisés par le Pavo 20 Pocket. Save permet de figer les réglages.

Les boutons opérationnels ?

Les réglages du Pavo 20 Pocket attribuent des fonctions aux boutons de votre radiocommande – à vous d’essayer les combinaisons avant le premier vol. Il y a un bouton pour armer, un interrupteur à 3 positions pour choisir entre les modes de vol Normal, Sport et… Sport.

Car BetaFPV explique qu’un mode Manual était prévu, mais qu’il n’a pas été intégré dans le Pavo 20 Pocket. Un autre interrupteur permet de choisir la réactivité : Slow, Mid et Fast. Un dernier bouton permet d’activer la fonction Turtle mode.

Les promesses des réglages ?

En mode Normal, le Pavo 20 Pocket doit se maintenir automatiquement à une hauteur constante et se fige en place sans dériver. C’est l’équivalent d’un mode stabilisé des drones caméras : l’appareil reste en stationnaire quand on ne touche à rien en vol.

En mode Sport, la hauteur n’est pas maintenue automatiquement et ne se fige pas en place, mais il s’efforce de se maintenir à plat. C’est l’équivalent du mode Angle sur Betaflight.

Puisqu’il n’y a pas (encore ?) de mode Manual s’apparentant à l’acro de Betaflight, vous l’aurez compris, pas de freestyle avec le Pavo 20 Pocket. Il est prévu pour des vols assistés.

Les modes Slow, Mid et Fast promettent des réactions plus ou moins fortes aux commandes, et donc une plus grande nervosité, plus de vitesse.

Lorsque les moteurs sont armés, ils tournent doucement. Il faut donner un coup de gaz, quel que soit le mode, pour décoller. En mode Normal, il faut y aller franchement, sans quoi l’appareil monte de 20 cm puis redescend aussitôt jusqu’à taper au sol et rebondir. 

En mode Normal ?

L’appareil supposé se figer en stationnaire… a beaucoup la bougeotte ! Le capteur ToF et le baromètre altimétrique (s’il y en a bien un) n’assurent pas un positionnement vertical précis, le Pavo 20 Pocket oscille avec une amplitude qui peut atteindre 1 mètre. Vous n’avez pas le choix : il faut intervenir sur les gaz, presque tout le temps.

Il peine aussi à rester figé sur un plan horizontal, même lorsque le sol est bien éclairé avec des motifs variés – les requis pour qu’une caméra optique soit opérationnelle. Là encore, il oscille, parfois peu (d’une dizaine de centimètres), parfois beaucoup plus jusqu’à aller rencontrer un mur. Que ce soit en réglage Slow, Mid ou Fast, les réactions du drone en mode Normal sont très lentes. A réserver, donc aux vols en intérieur ou en extérieur avec très peu de vent.

Réglages en mode Normal

Il est possible de désactiver au choix le capteur ToF (le drone ne maintient plus sa hauteur) et/ou la caméra optique (le drone ne se fige plus horizontalement). Ce sont des options importantes si vous évoluez dans la pénombre, ou avec un sol uni ou réfléchissant (comme de l’eau), ou avec un « sol » qui bouge (comme un torrent), car ces environnements trompent les capteurs et provoquent des mouvements parasites pouvant aller jusqu’à la perte de contrôle. 

Il m’est arrivé à deux reprises de constater une remise à plat défaillante en mode Normal, au point que l’appareil est allé se crasher sans que je puisse compenser. Dans ce cas, la solution consiste à effectuer un calibrage dans les réglages.

Au final, le mode Normal est décevant : on est loin d’un drone caméra capable rester figé au même endroit pendant toute la durée de sa batterie, sans intervention du pilote. En vol, la réactivité est faible. C’est un avantage pour réussir des vols très souples. Cela peut aussi rassurer les pilotes débutants, mais attention, le manque de réactivité doit être compensé par une anticipation du pilote.

En mode Sport ?

L’appareil offre un peu plus de liberté et de réactivité, et surtout les réglages Slow, Mid, Fast sont plus efficaces. Le Pavo 20 Pocket se comporte comme un drone opéré en mode Angle : il se remet à plat automatiquement lorsqu’on relâche les joysticks. Il n’y a pas l’équivalent du mode Horizon qui permettrait de basculer en tonneau ou looping quand on pousse les joysticks à fond.

Ce mode Sport est en fait très assisté, parfait pour les pilotes qui n’ont pas envie de se frotter aux vols en acro. Il permet aussi de voler dans des environnements encombré avec la sérénité qu’offre la remise à plat automatique.

Deux bugs rencontrés pendant les vols

Pendant mes essais, j’ai expérimenté deux soucis. Le premier apparait en mode Normal : parfois, sans raison apparente, le Pavo 20 Pocket vibre un court instant, comme s’il effectuait une remise à plat rapide. Ce n’a pas d’incidence sur le vol, l’appareil ne perd pas son équilibre, mais cela se traduit par une vibration que le DJI O3 ne parvient pas à gommer avec la stabilisation Rocksteady. Je n’ai pas réussi à reproduire le souci volontairement, il apparait de manière aléatoire.

Le second souci est plus gênant, et apparait en mode Sport. Parfois, en réduisant les gaz pour ralentir ou venir me poser, le Pavo 20 Pocket a tout simplement coupé les moteurs ! Là encore, je n’ai pas réussi à reproduire le souci volontairement. Mais il s’est déclenché de nombreuses fois, toujours en réduisant les gaz (mais pas gaz coupés et avec suffisamment de batterie). Est-ce que l’appareil juge, de manière incorrecte, qu’il est posé et qu’il faut couper les moteurs ? Je ne sais pas. J’ai indiqué le problème à BetaFPV.

Un regret ?

Le mode Manual aurait été la bienvenue pour pousser un peu plus le Pavo 20 Pocket et réaliser des séquences plus dynamiques. Reste à savoir si les caractéristiques techniques de l’appareil lui permettraient d’effectuer des vols plus engagés avec suffisamment de puissance. Peut-être que BetaFPV proposera une mise à jour avec le mode Manual, et dans ce cas on sera fixés. 

La charge de la batterie ?

BetaFPV fournit un chargeur en USB-C. Lorsqu’il n’est pas alimenté et que la batterie est branchée, il sert de tester de tension. Lorsqu’il est branché sur une source USB-C, il charge la batterie, en indiquant en continu la tension globale et celles des deux cellules de la batterie.

Avec une source PD3.0, la charge est rapide puisqu’elle dure moins de 25 minutes. Avec une source moins puissante, la charge peut prendre jusqu’à une heure.

L’autonomie ?

La batterie assure une autonomie de 4min30 environ en stationnaire. Un peu moins en mode Sport et réglage Fast, mais cela reste très correct. A noter que la prise BT3.0 est très efficace : elle reste bien en place et sa conception empêche tout branchement à l’envers.

Les images filmées avec le Pavo 20 Pocket ?

La bonne nouvelle, c’est que le Pavo 20 Pocket vibre peu en vol, sauf lorsqu’il est confronté à du vent ou qu’il dérive en mode Normal. Car dans ces situations, la stabilisation du drone tente de compenser, et cela entraine des vibrations parasites.

Pour le reste, le O3 Air Unit et DJI et sa caméra permettent de revenir avec de belles images même si l’appareil est chahuté. Parmi les caractéristiques du O3, il y a la stabilisation des images Rocksteady ou celle via Gyroflow (en mode Large et sans Rocksteady). Les deux outils gomment facilement les secousses de l’appareil en vol. 

Il y a aussi la possibilité de filmer en D-Cinelike pour opérer un travail de colorimétrie en post-production. Sachez tout de même qu’en FOV UltraLarge avec Rocksteady activé, les protections d’hélices apparaissent à l’écran. Il est donc recommandé filmer en FOV Large ou Normal, car elles n’apparaissent plus dans ce cas.

Le prix ?

Le Pavo 20 Pocket est proposé à 130 € directement sur le site de BetaFPV (hors port, hors taxes). Il est fourni sans le boitier DJI O3 Air Unit et sa caméra, c’est à vous l’ajouter.

L’appareil est livré dans une mallette de transport, le support pour installer le DJI O3, 2 batteries et le chargeur en USB-C, 4 hélices de rechange, l’adaptateur USB-C pour le contrôleur de vol et de la visserie.

Faut-il l’acheter ?

Le Pavo 20 Pocket est intéressant si vous êtes un pilote débutant qui n’a aucune envie de passer du temps à comprendre comment fonctionne Betaflight, et pas plus envie d’apprendre à contrôler le drone en mode acro non stabilisé. Il est suffisamment petit pour se faufiler partout, solide pour pardonner vos erreurs de pilotage, et le O3 de DJI permet de filmer de manière très convaincante.

Attention tout de même, les capteurs de l’appareil ne sont pas à la hauteur de ceux d’un drone caméra classique, il faut donc une attention de tous les instants. Et, autant que possible, privilégier les vols en mode Sport pour obtenir plus de liberté dans les mouvements. Enfin, j’ai expérimenté plusieurs coupures de moteurs intempestives, et ce n’est pas très rassurant.

Si vous êtes un pilote de drone FPV habitué au mode acro, passez votre chemin, cet appareil n’est tout simplement pas fait pour vous.

La minute réglementaire

Le Pavo 20 Pocket vendu sans DJI O3 est à considérer comme un drone construit à titré privé, de moins de 250 grammes et qui ne peut pas voler à plus de 19 m/s (68,4 km/h). Voilà un résumé de ce qu’il faut savoir :

  • Il est opéré en catégorie Ouverte, sous-catégorie A1 moins de 250 grammes.
  • Il faut s’enregistrer en tant qu’exploitant UAS sur AlphaTango et apposer votre numéro d’exploitant UAS sur le Pavo 20 Pocket avec une étiquette (sans les 3 caractères de contrôle).
  • Il n’est pas nécessaire de suivre la formation A1/A3 en ligne, ni de passer et réussir l’examen en ligne. Mais c’est recommandé pour prendre connaissance de la réglementation, à laquelle cet appareil est tout de même soumis, bien qu’il pèse moins de 250 grammes ! Car si en intérieur vous faites ce que vous voulez (avec l’accord de l’occupant des mieux), vous devez respecter de nombreux requis en extérieur (à lire ci-dessous) :
  • Vous pouvez voler jusqu’à 120 mètres de distance par rapport au point le plus proche de la surface de la Terre (mais cet appareil vous permettra difficilement, de toutes manières, d’aller aussi haut)
  • Il faut voler en vue directe du pilote. Dans le cas des vols FPV avec le casque d’immersion, vous devez être assisté d’un observateur qui conserve le drone en vue directe et vous donne des indications pour qu’il le reste pendant toute la durée du vol. L’observateur n’a pas besoin d’être formé au pilotage, sa tâche se cantonne à son rôle d’observation et d’indication.
  • Il est interdit de voler de nuit.
  • Vous pouvez voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives en Europe.
  • MAIS attention, vous ne pouvez PAS voler en agglomération au-dessus de l’espace public en France. Pas question, donc, de voler sur une place, dans un parc, un stade, une fleuve, s’ils se trouvent en agglomération !
  • Il est possible de voler en agglomération au-dessus de l’espace privé, avec l’autorisation de l’occupant des lieux et s’il n’existe pas d’autres interdictions à cet endroit (attention, Geoportail ne permet pas de statuer).
  • Vous pouvez survoler des personnes isolées.
  • Il est interdit de survoler un rassemblement de personnes.
  • Le largage de charge est interdit.
  • Il faut respecter les restrictions ou interdictions de vol dans les espaces aériens à statut particulier (zones R, D, P et temporaires ZRT, ZDT, ZIT), à consulter sur le Service de l’Information Aéronautique (SIA).
  • Il faut respecter les zones interdites de vol, comme les parcs nationaux, certaines réserves naturelles, certains biotopes, les hôpitaux, prisons, sites industriels protégés, etc.
  • Il faut respecter les interdictions ou restrictions de vol dans les emprises des aérodromes.
  • Il est interdit de voler dans les zones d’évolution des services de secours.
  • Il faut respecter les zones interdites de prises de vue (ZICAD).

Fin de la minute réglementaire.

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