Insta360 One R Edition 360 et BetaFPV X-Knight 360, le test
L’export des séquences ? (suite)
Si vous exportez une séquence travaillée en mode « FreeCapture », vous obtenez une vidéo en 1920 x 1080 pixels à 30 fps. C’est évidemment une définition assez faible en comparaison avec les caméras sportives qui travaillent en 4K stabilisée, mais en contrepartie vous avez le choix totalement libre de l’angle de vision ! Une option permet d’exporter les vidéos en H.264 ou en H.265 (plus gourmandes en processeur, mais offrant plus d’informations donc des vidéos avec une compression moins visible), et en choisissant le bitrate. Préférez toujours le bitrate le plus élevé et, si votre ordinateur le prend en charge, en H.265 pour limiter les excès de compression qui se voient à l’image. Vous pouvez tenter de cocher la case « Remove Grain » si les vidéos ont été tournées en faibles conditions de luminosité, et la case « Color Plus » pour booster la dynamique des couleurs. Faites des essais : ça ne fonctionne pas toujours très bien. Vous pouvez aussi choisir un format d’image en 16:9 (TV), 1:1 (carré), 4:3 (moniteur ordi), 2.35 :1 (cinéma), ou 9:16 (smartphone à la verticale).
Les réglages sur la caméra ?
L’Insta360 One R Twin permet de filmer en 5,7K à 24, 25 ou 30 images par secondes. Un mode avec une définition un peu inférieure, 4K, permet de monter à 50 fps. Enfin, un mode 3K offre du 100 fps pour de beaux ralentis. Tous ces modes peuvent profiter de la stabilisation FlowState. En vidéo, on peut filmer en mode Standard, HDR (uniquement en 5,7K 25 fps), Timelapse pour un vidéo accélérée. BulletTime est une fonction qui n’est pas utilisée en mode aérien. A noter qu’il existe aussi des modes photo Standard, HDR, Burst et Night (sans utilité sur un drone puisqu’on ne peut pas déclencher la prise de vues à distance). Le mode Interval est plus intéressant puisqu’il produit des clichés à intervalles réguliers (mais pas une vidéo). Pour les photos et les vidéos, il est possible de laisser la One R gérer les paramètres elle-même, en mode automatique. Mais à la demande, vous pouvez modifier l’exposition, avec des EV de -4 à +4, et la balance des blancs entre 2700K et 6500K. La caméra permet aussi de régler la vitesse d’obturation et la valeur ISO. En photo, on peut choisir entre Jpeg et Jpeg+RAW. En vidéo, on peut demander un mode Log aux couleurs neutres, à utiliser en post-production avec des LUT ou des filtres.
La batterie, l’autonomie et les parasites à l’image

Avec une batterie de 750 mAh et des vols doux, l’autonomie est de 5 minutes environ. Elle passe à 7 minutes avec une 1050 mAh, parfois un peu plus en volant très lentement. Ca n’a l’air de rien et ce n’est généralement pas une préoccupation majeure avec un racer : le choix de la batterie est primordial ! Car s elle est trop épaisse, elle apparaît à l’image. Elle, ou le Velcro qui la maintient. A vrai dire, tout ce qui dépasse de l’épaisseur de la structure (3 cm) est visible. Cela se traduit par un fantôme en surimpression des images. Si vous ne sécurisez pas la prise d’équilibrage de la batterie, vous la verrez se balader dans l’espace ! Une seule batterie m’a permis de me débarrasser totalement de ces fantômes : la 4S 750 mAh de Turnigy. Toutes les autres étaient trop épaisses. J’ai commandé les 4S 1000 mAh de BetaFPV spécialement prévues pour le X-Knight 360, mais elles n’arriveront pas tout de suite…
Astuces ?
Une idée pour éviter le petit filet parasite noir à l’image qui correspond au léger renflement du Velcro ? Utilisez un élastique plat pour fixer la batterie, il est plus uniforme et le caoutchouc maintient bien la batterie en place. Le X-Knight 360 est dépourvu de buzzer. Mais vous avez la place, à l’avant à côté de la caméra FPV, d’en placer un maintenu avec du scratch 3M. BetaFPV fournit deux plaques carbone pour fermer les côtés et protéger l’électronique. J’ai choisi de ne pas les installer pour mieux aérer le boitier Vista. J’ai acheté des protèges-lentilles pour caméra Insta360 One X2, qui sont supposées être compatibles avec le boitier Twin de la One R, en espérant limiter le risque de rayure ou casse des lentilles. Mais comme pour les batteries, elles ne sont pas encore arrivées. Une astuce que j’utilise beaucoup pour éviter de tâtonner à déclencher et stopper les enregistrements : vous pouvez utiliser une commande vocale ! Dites « Start recording » et « stop recording » avec votre accent le plus Brexit possible ! Ca fonctionne bien, même avec un accent frenchy, même quand l’écran de la caméra est en veille, et c’est terriblement pratique pour lancer facilement la vidéo avant de décoller…
Les détails qui fâchent
Ils concernent principalement le X-Knight 360 de BetaFPV. Nous l’avons vu, la caméra FPV vibre beaucoup (trop). Il est possible de réduire le Jello avec un support en TPU aux bras plus courts – j’ai récupéré celui d’un iFlight TurboBee 77R. Le résultat est meilleur, mais pas totalement satisfaisant. Les vis du X-Knight ont tendance à s’user, et pourtant celles qui maintiennent la plaque carbone inférieure doivent être dévissées et revissées souvent, autant de fois que vous retirez la caméra de l’appareil ! J’ai fini par les changer avant que leur pas de vis ne rende l’âme. Attention aux fils de la nappe de la caméra qui partent vers le boitier Vista, ils sont exposés par un ajour dans la plaque carbone inférieure. Il est recommandé de l’obturer avec un peu de scotch. J’ai noté que les soudures ne sont pas formidables, elles ressemblent à celles que je fais… et ce n’est pas un compliment. Dernier point de détail qui m’a chagriné : l’alimentation USB-C a rendu l’âme après quelques vols. Il a fallu que je la remplace par un connecteur de TBS et un BEC 5V.
Il y a plus gênant…
D’autant que je ne comprends pas vraiment ce qui se passe ! Les symptômes sont les suivants : j’ai expérimenté des failsafe radio Crossfire à des distances assez courtes (pour du Crossfire). C’est très inhabituel. La portée vidéo du boitier Vista est correcte tant qu’il n’y a pas d’autre système DJI allumé en même temps. Mais elle devient ridicule quand un autre système DJI est allumé, à tel point que le retour vidéo devient trop saccadé et pixélisé pour voler sereinement. Pire : le système DJI de l’autre drone est perturbé de la même manière ! Les deux appareils sont pourtant sur des fréquences différentes. Le problème, c’est qu’il n’est pas possible de changer les antennes (radio et vidéo) de place sans qu’elles n’entrent dans l’image. Pourquoi la partie radio est-elle si capricieuse ? Je n’ai pas trouvé la réponse…
Ca c’est pas de la réview de guignols 😀 Merci pour le taff 😮 !
Juste dans la partie « batterie, autonomie » tu as écris « s » au lieu de « si »…. Sinon review toujours aussi complète et intéressante 🙂