DJI GEO 2.0 pour sécuriser les zones aéroportuaires européennes
Le constructeur DJI pratique une politique de NoFly Zones (NFZ) sur ses multirotors. Pour faire simple : ce sont des zones dans lesquelles les vols sont limités ou interdits. Le but est d’empêcher des survols intentionnels ou accidentels de zones sensibles comme les prisons, les aéroports, les centrales nucléaires. La première version de GEO, le système qui prend en charge ces zones interdites, est en passe d’être remplacée par GEO 2.0. C’est déjà partiellement le cas en Chine et aux Etats-Unis, comme nous l’avions expliqué ici. Ce sera, en Europe, pour la mi-février 2019 via des mises à jour du logiciel DJI GO 4.
Ce que ça change ?

Plutôt que des zones de restrictions circulaires autour des zones aéroportuaires, comme c’était le cas avec la première version de GEO, le nouvel outil de DJI utilise des zones polygonales plus complexes, et en tenant compyte de la 3D. Comprendre par là qu’elles s’appuient sur une notion de hauteur maximale de vol. L’un des avantages ? Il sera possible de décoller depuis des endroits parallèles aux pistes, à bonne distance bien sûr, alors que la représentation en cercles interdisait des zones plus étendues.
La classification ?
GEO 2.0 décrit 3 types d’aéroports : les « High Risk », les « Medium Risk » et les « Low Risk ». Les matérialisations d’emprises sont différentes selon les types. La Restricted zone n’est accessible que sur requête auprès de DJI. La Authorization zone est utilisable avec un déblocage préalable et temporaire. La Enhanced warning zone est praticable, mais un message d’avertissement est diffusé à l’attention du pilote. La Altitude zone est interdite de vol au-dessus d’une hauteur de 60 ou 120 mètres selon la distance par rapport à la piste
L’une des critiques faites à GEO ?

C’est de ne pas être en conformité avec les requis de la réglementation française. Avec GEO 2.0, DJI s’eforce d’améliorer son service. Le constructeur a abandonné le fournisseur Airmap en Europe au profit de Altitude Angel. Les zones d’interdiction à proximité des pistes d’aéroports sont, assure DJI, « basées sur la norme de l’annexe 14 de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pour la sécurité de l’espace aérien à proximité des pistes ».
Et cette loi française ?

Les zones de GEO 2.0 correspondent-elles bien à celles déterminées par la réglementation française ? Non. Elles s’en approchent, mais elles restent différentes. Les pays concernés ? GEO était opérationnel dans 13 pays européens. La couverture de GEO 2.0 s’étend à 19 autres pays, pour un total de 32. Le service va également inclure des zones de restrictions temporaires de vol (ZRT.), qui vont permettent de sécuriser des événements ou, promet DJI, des catastrophes naturelles. Le constructeur indique se baser sur des informations communiquées par EuroControl.
Pour en savoir plus :
- La page dédiée à GEO sur le site de DJI
- Des explications plus complètes sur GEO 2.0
- Les différences entre GEO 2.0, Geoportail et Mach 7 Drone
- Un exemple de restriction temporaire de vol DJI GEO 2.0
- L’outil de déblocage des zones par DJI
On entend souvent les pros se plaindre des NFZ imposées par DJI alors qu’utiliser leurs produits est bien souvent une solution de facilité. Les rares entreprises qui utilisent du matériel sur-mesure n’ont pas ce problème.
Des ZRT pour catastrophes naturelles, c’est pas souvent qu’on en voit…
Oh Fred, DJI aurait compris qu’ils avaient fait une con**rie ?